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La Statue de la Liberté

          Liberty Enlightening the World, littéralement la Liberté éclairant le monde et le titre complet de la statue de la liberté (en anglais: Statue of Liberty). Cette colossale statue néoclassique est installée sur la Liberty island, à New York aux Etats-Unis d’Amérique. La statue de cuivre, offrande du peuple français a été imaginée par le sculpteur français Frédéric Auguste Bartholdi et fut dessiné par Gustave Eiffel. La statue fut inaugurée le 28 octobre 1886 pour le centenaire de la déclaration de l’indépendance des Etats-Unis.

Libertas, la déesse de la liberté

          La Statue de la Liberté représente une femme vêtue d’une robe, incarnant Libertas, la déesse romaine de la liberté. Elle tient dans sa main droite une torche flamboyante au-dessus de sa tête et dans sa main gauche, une tablette sur laquelle est inscrit en chiffres romains « JULY IV MDCCLXXVI » la date de la Déclaration de l’Indépendance des Etats-Unis, le 4 juillet 1776. Ce monument deviendra rapidement un symbole de la Liberté et des Etats-Unis, qui accueille les immigrants arrivant des 4 coins du monde.

          Après les attentats du 11 septembre 2001, l'accès a été interdit pour des raisons de sécurité : le socle a rouvert en 2004 et la statue en 2009, avec une limitation du nombre de visiteurs autorisés à accéder à la couronne. La statue dans son ensemble a été fermée pendant une année jusqu'au 28 octobre 2012, pour qu'un escalier secondaire et d'autres dispositifs de sécurité puissent être installés (l'accès à l'île est cependant resté ouvert). Un jour après la réouverture, l'accès a été de nouveau interdit en raison des effets dévastateurs de l'ouragan Sandy. Les accès à l'île et à la statue ont été rouverts le 4 juillet 2013. L'accès du public au balcon entourant la torche est toujours interdit, pour des raisons de sécurité, et ceux depuis 1916.

Un visage...

          Les historiens ne parviennent pas à se mettre d’accord sur le véritable et authentique modèle qui servit à déterminer le visage de la statue. Ils en sont donc réduits à des hypothèses et aucune proposition n'est véritablement fiable. Toutes les hypothèses qui existent aujourd’hui sont défendus et attaque en fonction des croyances historiens. Le modèle qui a retenu le plus d’appréciation et qui reste aujourd’hui le plus probable et le visage de Sarah Coblenzer, qui est une ancêtre de Bartholdi. Mais selon certains historiens, ces hypothèses relèvent de légendes. Voulant exalter la portée universelle du message républicain de la Liberté, Bartholdi ne s'est certainement pas inspiré de cas particuliers.

          Bartholdi adopta pour sa statue une structure interne recouverte de feuilles de cuivre repoussé. Les 300 feuilles de cuivre d'un mètre sur trois furent fabriquées à la main dans les ateliers de la fonderie « Gaget, Gauthier et Cie » en 1878. 64 tonnes de feuilles de cuivre furent offertes par un donateur, l'industriel Pierre-Eugène Secrétan, permettant au chantier de démarrer. Les travaux de précision furent ensuite confiés par Eiffel à Maurice Koechlin, l'un de ses proches avec qui il travailla aussi sur la Tour Eiffel. L’armature est construite à Levallois-Perret dans les ateliers Eiffel, d'autres éléments dans le 17e arrondissement de Paris. Devenue le plus haut monument de Paris, Bartholdi fit payer une somme modique aux Parisiens pour la visiter.

Le brevet de Dame Liberté

          Le brevet D11,023 est obtenu le 18 février 1879 et est décrit en ces termes.

« Une statue représentant la Liberté éclairant le monde, qui consiste, fondamentalement en un personnage féminin drapé, avec un bras levé, portant une torche, alors que l'autre tient une tablette gravée, et avec un diadème sur la tête, en substance comme indiqué plus avant. »

Le brevet précise que le visage de la statue possède des « traits classiques mais graves et calmes », et note que le corps de la statue est légèrement penché sur la gauche afin de reposer sur la jambe gauche. Il est en outre précisé que la statue est interdite de reproduction « de toute manière connue en art glyphique sous forme de statue ou statuette, ou en haut-relief ou bas-relief, en métal, pierre, terre cuite, plâtre de Paris ou autres composition plastique. »

Traversée de l'Atlantique, assemblage et inauguration

          Les différentes pièces de la statue furent assemblées à Paris, dans les ateliers Gaget-Gauthier Rue de Chazelles, de 1881 à 1884. La statue ainsi montée pour la première fois reçut alors plusieurs visiteurs de marque tels que le président de la République Jules Grévy et l'écrivain Victor Hugo. Le 4 juillet 1884, jour de la fête nationale américaine, eut lieu la cérémonie du don puis le démontage commença en février 1885.

          Le 28 octobre 1886, la statue de la Liberté fut inaugurée en présence du président de l'époque, Grover Cleveland, ancien gouverneur de New York, devant 600 invités et des milliers de spectateurs. C'est Frédéric Desmons, alors vice-président du Sénat, qui représenta la France lors de l'inauguration. Outre Desmons, plusieurs francs-maçons faisaient partie de la délégation française, la franc-maçonnerie française, majoritairement représentée par l’obédience du Gand Orient de France avait grandement participé au financement du projet lorsque celui-ci connu quelques problèmes financiers. Le monument représentait ainsi un cadeau célébrant le centenaire de l'indépendance américaine, livré avec dix années de retard. Le succès du monument grandit rapidement : dans les deux semaines qui suivirent l'inauguration, près de 20 000 personnes s'étaient pressées pour l'admirer. La fréquentation du site passa de 88 000 visiteurs par an, à 1 million en 1964 et 3 millions en 1987.

          Richard Morris Hunt s'est inspiré du socle du phare d'Alexandrie pour réaliser celui de la statue de la Liberté : assis sur une pyramide basse sur des fondations en béton de 16 m de hauteur, le piédestal a une base dorique avec des boucliers sculptés dans la pierre, un fût avec des pierres en bossage et une loggia (renfoncement dans le mur qui n’est qu’esthétique et qui donne l’impression d’une galerie) qui lui redonne une dimension humaine, et un couronnement avec balcon. Au cœur du bloc qui compose le socle, deux séries de poutres rattachent directement la base à la structure interne imaginée par Gustave Eiffel de façon que la statue ne fasse qu'un avec son piédestal.

Rénovations

          En 1984, la statue fut fermée afin que des travaux, d'un montant total de 62 millions de dollars, puissent être menés à l'occasion de son centenaire.

En plus du remplacement de la plus grosse partie du fer de la charpente par de l'acier inoxydable et du renforcement de la structure même de la statue, la restauration du milieu des années 1980 concernait aussi le remplacement de la torche originale par une réplique, la rénovation des escaliers interne, l'installation d'un ascenseur dans le socle et l'amélioration du système de climatisation. La statue fut rouverte au public le 5 juillet 1986, le lendemain du Liberty Weekend.

La torche sera remplacée en 1986 pour laisser place à une réplique.

Le chantier français; la statue

          D'un commun accord, il fut convenu que les Français soient responsables de la conception et de la construction de la statue puis de son assemblage une fois les pièces arrivées sur le sol américain, et que les États-Unis se chargeraient de la construction du socle. Cependant, des problèmes financiers survinrent des deux côtés de l'océan Atlantique. Pour remédier à ces problèmes financiers, des opérations de récoltes de fonds sont organisées, tous les moyens sont bons pour récolter de l’argent: articles dans la presse, spectacles, banquets, etc. Plusieurs villes françaises, des conseils généraux, des chambres de commerce, par le Grand Orient de France mais aussi des milliers de particuliers firent des dons. Le nombre de 100 000 souscripteurs fut annoncé. Dès la fin de l'année 1875, les fonds rassemblés se montaient déjà à 400 000 francs.. Ce n'est qu'en 1880 que la totalité du financement fut assurée en France.

          Bartholdi avait espéré que la statue serait terminée et assemblée pour le 4 juillet 1876, date précise du centenaire de l'indépendance, mais de nombreux soucis durant la période de construction retardèrent les travaux; notamment le manque d'ouvriers et artisans dû au financement incomplet : seulement neuf des 300 feuilles de cuivre étaient achevées.. Bartholdi, pour sauver sa statue, concentra alors la construction de l'élément le plus symbolique de la statue, le bras tenant la torche, qui put être exposé en septembre 1876 à l’Exposition Universelle de Philadelphie. Les visiteurs pouvaient grimper sur une échelle qui menait au balcon situé autour de la torche. Deux années plus tard, en juin 1878, la tête de la statue fut révélée au public dans les jardins du Champ de Mars à l'occasion de l'exposition universelle de Paris de 1878 : les visiteurs pouvaient pénétrer dans la tête jusqu'au diadème au moyen d'un escalier de 43 mètres.

Viollet-le-Duc tombé malade plusieurs mois avant de mourir en 1879, Bartholdi engagea un nouvel ingénieur, Gustave Eiffel, qui le convainquit d'adopter une technique basé sur une idée de ressort qui permet à la « peau » en cuivre de la statue de tenir d'elle-même en position verticale et d'osciller de 8 cm par vents de 80 km/h.

Une statue sur une île

          La statue est située sur l'île de Liberty Island, dans le port de New York. Originellement dénommé Bedloe's Island, et servait de base militaire. Elle abritait le Fort Wood, bastion d'artillerie construit en granit et dont les fondations en forme d'étoile à onze branches servirent de base pour la construction du socle de la statue. Le choix du terrain et son obtention demandèrent plusieurs démarches. Le 3 mars 1877, une résolution fut signée et approuvée par le Congrès des États-Unis autorisant le président à préparer un site et accepter la statue lorsque la France la présenterait.

Bartholdi avait déjà envisagé de construire son bâtiment sur l’île de Bedloe. Dans son esprit, elle y était déjà construite et tournée vers son continent d'origine, l'Europe dont elle accueillait et allait continuer d'accueillir les immigrants.

le Congrès décida en 1956 du changement du nom de l'île en Liberty Island.

          La statue fut envoyée à Rouen par le train, puis elle descendit la Seine en bateau avant d'arriver au port du Havre. Après une traversée mouvementée et retardée par une tempête, elle entra dans le port de New York le 17 juin 1885, à bord d'une frégate française, l'Isère, et reçut un accueil triomphal de la part des New-Yorkais. Afin de rendre la traversée possible à bord d'un tel navire, la statue fut démontée en 350 pièces, réparties dans 214 caisses, en sachant que le bras droit et sa flamme étaient déjà présents sur le sol américain, où ils avaient été exposés une première fois lors de l’Exposition Universelle, puis à New York. 36 caisses furent réservées aux rondelles, rivets et boulons nécessaires à l'assemblage. Une fois arrivée à destination le 17 juillet 1886, la statue fut réassemblée en sept mois, sur son nouveau piédestal dont le financement s'était accéléré grâce aux dons de nombreux Américains enthousiastes.

le chantier américain; le socle 

         La réalisation de l'immense socle de la statue avait été confiée par Bartholdi aux Américains, alors que les Français devaient se charger de la construction de la statue puis de son assemblage. La collecte des fonds nécessaires à la réalisation de l'ouvrage fut placée sous la responsabilité du procureur général, William M. Evarts. Le projet connut quelques problèmes financiers pour la construction du socle. La première pierre du piédestal, renfermant une copie de la Déclaration d'indépendance des États-Unis, fut posée le 5 août 1884. Le socle est constitué de murs de béton coulé, de 6 m d'épaisseur, recouvert d'un piédestal en blocs de granit rose extrait d'une carrière du Connecticut. L'édification eut lieu entre le 9 octobre 1883 et le 22 août 1886. Lorsque la dernière pierre de l'édifice fut posée, les maçons prirent plusieurs pièces d'argent dans leur poche, et les jetèrent dans le mortier. Les participants à la cérémonie déposèrent leurs cartes de visite, des médailles et des journaux dans un coffret de bronze, déposé dans le socle.

Le phare déguisé en statue

          La statue fonctionna comme phare entre la date de son montage, en 1886, et 1902. À cette époque, c'est l'U.S. Lighthouse board qui était chargé d'assurer son fonctionnement. Un gardien de phare avait même été assigné à la statue et la puissance du faisceau lumineux était telle qu'il était visible à une distance de 39 kilomètres. Un générateur d'électricité avait alors été installé sur l'île afin de faire fonctionner la structure.

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